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« … Lesquieulx commissayres veulhant procéder sur laditte matiere ont fet acheter par Didier Folhon, syndic, un sestier de fromant de blé, lequiel blé on fet noutoyer et abilier, lequel ainsi prest ont pesé avec le sac aulx gros poys de Montpellier. »

Le blé pesa 1 quintal 20 livres. Il fut réduit en farine en présence d’un commissaire « pour garder que il n’y eût fraud, » puis « baritellé et abilhé » pour en faire du pain blanc, et ensuite pesé « avec le bran et le sac, » et il y eut 1 quintal 12 livres de farine. Le bran (son) pesa 18 livres, et il resta 95 livres de farine blanche.

Restait à vérifier la cuisson.

On prit un mat ou veyciaulx du poids de 30 livres ; on y prépara la pâte, et, quand elle fut prête, elle pesa 124 livres, le poids du mât déduit.

« Est à savoir que par la délibération faite par MM. les borgoes et habitans de la villa a este conclut que les dits peyturiers et petresses auroient de gain au temps avenir sur chiesque sestier de fromant, encluse la poyne de bariteller et du fernage, 2 gros avec le bran. Et pour ce que le sestier du fromant a couté au cosse 10 gros, enclus les 2 gros ordonnés pour la poyne et le gayn, soit 12 gros… pour scavoir combien lon feret du payn an ladita pata dessus poysée (1 quintal 24 livres) a été carculé que la pate du pain d’un quart doit peser 10 livres 9 onces 8 deniers, et la pate du pain de demi-gros, 5 livres 2 onces 16 deniers. »

Des pains de quart et de demi-gros étant faits, on les mit cuire et l’on trouva 111 livres de pain ; le pain de demi-gros pesait 4 livres 10 onces, et le pain d’un quart, 2 livres 5 onces.

Partant de ces remarques et de ce fait que la livre a 16 onces, l’once 24 deniers, et le denier 24 grains, il fut réglé que :

Le sétier de blé coûtant 6 gros, « enclus les 2 gros pour le labeur et gain, doit peiser la pasta du payn de demy-gros 7 livres 12 onces, et celle du pain de 1 quart, 3