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peints monstrueux que la jalousie de Junon avait envoyés contre lui pour le faire périr dans son berceau.

Cet exploit a été chanté par tous les poëtes (Theocrit., Idyll. 24. — Virg., Æneid., lib. VIII, v. 288. — Senec., Herc. fur., act. II, se. 1. — Martial, Epigr., lib. XIV, 177. — Stat., Silv., lib. III, 47. Claudian., Laud. Herc., 28. — Sidon. Apollin., Epithal. Ptolem.)

Pour l’explication astronomique de ce mythe, voyez Dupuis, Orig. des cultes, II, 355.

Ce sujet se trouve sur plusieurs gemmes antiques : Gorlée, Dact., II, 324, 325. — Gori, Mus. Flor., p. 78, pl. 39, fig. 2. — David et Mulot, ibid., I, p. 139, pl. 49, fig. 1 ; pl. 55, fig. 4 ; pl. 56, fig. 1.

Jaspe noir. — Bague, monture moderne en bas argent. H. 0 m 012. L. 0 m 009.

233. — Tête nue d’Hercule à droite, cheveux courts et crépus, barbe touffue, larges épaules.

Pâte de verre blanc. — H. 0 m 019. L. 0 m 016.

234. — Tête nue d’Hercule à droite, col tranché.

Pâte d’émail blanc. — H. 0 m 019. L. 0 m 012.

235. — Tête nue de face d’Hercule, posée sur une tête de femme, Omphale, reine de Lydie, ou Iole, ou Déjanire.

Pâte de verre. — H. 0 m 018. L. 0 m 015.

236. — Iole, fille d’Eurytes, roi d’OEchalie, enlevée par Hercule, soumet le héros a son pouvoir, s’empare de ses attributs, et marche portant sur l’épaule sa massue, sur le corps la peau du lion de Némée.

Ovide a tracé, dans une épître de Déjanire à Hercule, les plaintes que la Jalousie lui inspirait, et où elle lui reproche la faiblesse avec laquelle il s’est laissé subjuguer par une rivale qui se fait un trophée de ses dépouilles. Ce passage a été imité par Le Tasse, qui dépeint la démarche triomphale d’Iole portant sur ses frêles épaules la massue et la peau du lion (Jér. dél., liv. XVI, oct. 3). Ovide est allé plus loin, et dans ses Fastes (lib. II, v. 303), il raconte, une scène plaisante Hercule, entièrement dépouillé, a dû se revêtir de la robe légère abandonnée par Iole ; trompé par cet échange, un faune audacieux, dans les ténèbres de la nuit, vient témérairement s’attaquer à Hercule lui-même.

Les graveurs de l’antiquité se sont plu à retracer Iole portant la massue