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tenant de la main gauche un plat à offrandes, se retourne pour faire de la droite une libation sur un autel. Au-dessus on voit une feuille de vigne et la bandelette sacrée garnie de ses franges.

Le procédé d’exécution est le même. Ce sont des dessins rouges se détachant en réserve sur le fond noir, avec des retouches de blanc par-dessus. Mais cette dernière couleur, étant appliquée à cru après la cuisson, n’a pas tenu et s’est mal conservée. On a peine à distinguer la couronne de corymbes et le collier dont la femme est ornée. La guirlande qu’elle tient de la main qui sacrifie, et les œufs Justraux exprimés par des points blancs, sont effacés.

Le revers n’offre qu’un fleuron à palmettes. On peut voir un semblable sujet dans l’ouvrage déjà cité de M. de Laborde, t. I, pl, 12, 17, 45, 57, 86 ; II ; pl. 43.

Coll. du prés. de Robien. — H. 0 m 17.

142. — COTYLE, vase à deux anses, à couverte noire, avec peintures de couleur rougeâtre. Les anciens Grecs donnaient à ces sortes de coupes profondes, a une ou deux anses, le nom de Κότυλος. Les cotyles étaient consacrés à Bacchus ; il y en avait de diverses grandeurs ; ceux d’une petite dimension étaient destinés à puiser le vin dans les cratères. On voit ici d’un côté un palestrite nu lançant le disque. On eh voit un de l’autre côté tenant le strigile. H. 0 m 16. L. omiS.

143. — Grande COUPE honorifique a deux anses, destinée à être donnée en prix au vainqueur dans les jeux publics. A l’extérieur, on voit de chaque côté un palestrite nu tenant a la main la coupe qu’il vient de gagner. Au fond de l’intérieur est un médaillon où est représenté un hoplite.

Ce guerrier tient de la droite le glaive, de la gauche le bouclier, sa tête est couverte d’un casque à cimier garni d’une aigrette, avec la visière baissée, couvrant et cachant absolument le visage, ne laissant seulement que deux trous pour les yeux ; d’où l’expression galeis abscondunt ora (Sil. Ital. ; Punie., XIV, 646. Cf. Stat., Thebaid., XI, 373). Autour on lit une légende grecque en caractères archaïques : ΣΙΑΓΟΝ ΚΑΛΟΣ. C’est le nom de l’heureux combattant avec l’épithète méritée de καλὸς