Page:André - Catalogue raisonné du Musée d'archéologie.pdf/35

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 23 —

On voit le même sujet en intaille Montfaucon, Ant. expl., II, p. 298, pl. 122, no 1. — Gori, Musée Médicis de Florence, pl. 53, no 9 ; pl. 54, no 2. — David et Mulot, id., 1, pl. 84, no 3 ; pl. 85, no 2. — Mariette, Tr. des pierres gravées, II, pl. 1. — Chabouillet, Cat. du cab. imp., nos 2017 à 2020. — Antony Rich, Dict. des ant., trad. par Cheruel, p. 92.

Agathe. — H. 0 m 012. L. 0 m 010.

32. — Têtes superposées de Jupiter-Sérapis et d’Isis, l’une surmontée du modius, l’autre de la persea.

On voit les têtes accolées de Sérapis et d’Isis sur les monnaies des Lagides, ainsi que sur celles des Empereurs romains (Mionnet, VI). Ce sujet a été souvent reproduit sur les pierres gravées. Quelquefois elles sont affrontées : Leonardo Augustino, part. II, p. 19, fig. 4. — Gori, Mus. Flor., pl. 54, no 4 ; pl. 55, n° 5. — David et Mulot, id., I, pl. 88, fig. 3. — Mais on peut les voir conjuguées ou superposées Léon. August., p. 1, fig. 1. — De la Chausse, p. 1, pl. 1. — Montfaucon, Ant. expl., II, p. 298, pl. 122, nos 4 à 7. — Gori, Mus. Flor., p. 3, pl. 54, fig. 3. — David et Mulot, id., I, pl. 83, fig. 1 ; pl. 85, fig. 3. — Chabouillet, : Cat. du cab. imp., no 2016.

Isis, suivant la mythologie égyptienne, était sœur et femme d’Osiris, et lorsque le culte de ce dernier se transforma en celui de Sérapis, Isis le suivit en gardant cette fonction symbolique. On peut voir au surplus dans l’initiation d’Apulée (Met., lib. XI) l’explication du mythe d’Isis conformément aux idées de son temps.

L’ornement de tête d’Isis, un bouquet de feuilles de perséa suivant les uns, de pêcher suivant les autres, est un symbole caché. Le fruit de cet arbre est l’emblème du silence et de la vérité ; il a la forme du cœur, tandis que ses feuilles ressemblent à une langue qui, d’accord ensemble, composent ce résultat. Pline (Hist. nat., lib. XIII, c. 17) fait la description de la persea ou persica d’Égypte, qui ne ressemble nullement à notre pêcher ; il y revient encore, lib. XV, c. 13. Ce serait plutôt le balanites œgyptiaca (Delile). La perséa est encore décrite dans Dioscoride et Galien. Strabon en parle aussi, lib. XVII, ainsi que Diodore de Sicile. Quoi qu’il en soit de sa détermination botanique, Plutarque, De Is. et Os., dit positivement que la perséa était consacrée à Isis.

Pâte de verre vert. — H. 0 m 015. L. 0 m 012.

33. — Tête de face de Jupiter-Sérapis, entre la tête d’Isis couronnée d’épis et le jeune Harpocrate, leur fils.

La triade sacrée Osiris, Isis et Horus s’est transformée ainsi sous l’influence grecque. Hérodote, Eut., dit qu’Isis, en langue égyptienne, c’est Cérès. Apollodore, Bibl., lib. II, dit qu’Isis est appelée Cérès par les Égyptiens, ce qui est confirmé par Plutarque, De Is. et Os. Diodore de