il ne figure que la loi ancienne, il est arrondi au sommet comme les Tables du Décalogue de la loi mosaïque ; mais quand il contient la loi de grâce, comme celui-ci, il est carré. (L’abbé Crosnier, Ibid., p. 149.)
Coll. de Robien. — H. 0 m 14.
670. — Petit Buste d’évangéliste en cuivre, avec incrustations d’émaux de couleur. Les émaux étant tombés, l’on peut voir comment étaient préparés au champlevé les creux qui devenaient l’excipient où se logeait l’émail fondu au chalumeau ou au fourneau.
Il eût été peut-être difficile de déterminer cette petite figurine d’assez grossière exécution, si l’on n’avait eu sous les yeux la belle lithochrornie de la croix processionnelle de l’église de Saint-Pierre de Châlons, figurée dans les Mém. de la Soc. d’Hist. et d’Arch. de Chàlons-sur-Saône, 1860, pl. III. L’on peut y voir que les quatre branches de la croix portent cloués à leur extrémité quatre personnages, dont trois subsistent encore. Ils sont en buste, de métal plein et doré, ornés d’émaux bleus, rouges et verts en taille d’épargne ; les yeux sont marqués par de petits émaux noirs qui donnent à la figure une physionomie peu agréable. Leur tête repose sur un nimbe gravé sur la croix, où ils sont fixés par deux clous. C’est un travail de Limoges du XIIIe siècle, et la similitude avec la petite figurine du Cabinet de Rennes est complète.
Donné à la Soc. d’Arch. par M. André, conseiller à la Cour Impériale. (Bull. des P.-V. de la Soc. d’Arch., 1861, p. 14, 15.)
671. — Médaillons ronds représentant les neuf preux à cheval, tous costumés suivant le goût de l’époque de François Ier et de Charles-Quint, temps où les romans de chevalerie avaient une si grande faveur, et portant sur les caparaçons de leurs chevaux des armoiries bizarres de pure invention.
Les neuf preux sont pris, savoir :
Trois dans le paganisme :
1. Lég. HECTOR TROIANVS. Hector à cheval, armé de toutes pièces, la tête couverte d’un casque empanaché, la lance en arrêt, la housse du cheval blasonnée d’un lion rampant, armé et lampassé.
