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couronne de marquis et sommé d’un mortier entouré de lambrequins et accompagné d’attributs (Potier de Courcy, Nob. de Bret., 2e éd., II, 339. — Voy. aussi ci-dessus l’Avis préliminaire, p. 3). Les mêmes armoiries se retrouvent au bas de son portait dessiné par Huguet et gravé par Balechou.

H. 0 m 22. L. 1 m 10.

668. — Panneaux peints, fragments des boiseries d’un riche appartement.

Ces lambris proviennent d’une maison située au côté méridional de la rue du Chapitre, et qui appartenait à Gilles de L’Escu, seigneur du Coullombier, par. de Lanvallay et de Runefaou, par. de Ploubezre, conseiller au Parlement de Bretagne le 28 août 1669, qui portait d’azur à 6 billettes d’argent, 3, 2, 1, au chef d’azur chargé de 3 targes d’argent (Potier de Courcy, ibid., I, 285). Les panneaux dont il s’agit faisaient partie de la décoration du salon pour laquelle on semble s’être inspiré de l’ornementation des salles du Palais-de-Justice. C’est à M. Alfred Ramé que la Société d’Archéologie doit ces précieux restes de l’art décoratif du XVIIe, siècle ; sauvés par lui de la démolition, c’est par ses soins qu’ils figurent à son Musée. (Bull, des P.-V. de la Soc. d’Arch., 1859, p. 15.)


XVI. EMAUX.
a. ÉMAUX CHAMP LEVÉS OU INCRUSTÉS, OU ÉMAUX EN TAILLE D’ÉPARGNE.

669. — Le Christ assis sur son trône, la couronne sur la tête et les pieds nus,bénissant de la main droite ; tenant de la main gauche le livre des Évangiles. Figure d’applique en cuivre repoussé et doré, avec incrustations d’émaux de couleur.

Cet émail, qui faisait probablement partie de l’ornementation d’un reliquaire en forme de châsse, dont il a été détaché, est un travail de l’orfèvrerie limousine du xiiie siècle. (Voyez, sur les émailleurs de Limoges, un Mémoire de l’abbé Texier, dans le Bltll. mon. de M. De Caumont, VI, 1840, et plus développé dans les Mém. de la Soc. des ant. de l’Ouest, VIII, 1843, p. 77. — Mag. pitt., IX, p. 37.)

On a déjà dit plus haut, no 644, comment la symbolique chrétienne dessinait les statues des Apôtres. Elle devait, avec bien plus de soin encore, se porter sur la représentation du Sauveur ; rien dans cette image