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X. ARMES.

Ier. ARMES OFFENSIVES.

a. ARMES BLANCHES.

585. — Hache en fer de l’époque mérovingienne.

C’est la hache militaire des Francs. Ils étaient armés de la bipennis ou hache deux tranchants (Grég. Tur., Hist. fr., II, 27, 40), et on en a trouvé une à Smermesnil, dép. de la Seine-Inf., qui a été publiée par M. l’abbé Cochet (Tombeau de Childéric, p. 122, et Seine-Inf. hist. et arch., p. 353). Ils portaient aussi la hache simple ou securis (Grég. Tur., Hist. fr., II, 27, 42) ; c’est une arme de cette dernière sorte que possède le Cqbinet de Rennes. Toutes les sépultures franques- où les guerriers étaient inhumés avec leurs armes, ont mis au jour des haches exactement semblables. On peut comparer la hache de Rennes avec la plus ancienne et la plus célèbre des haches franques de cette espèce, celle qui fut découverte dans le tombeau du roi Childéric à Tournay, et l’on se convaincra de leur parfaite ressemblance (Montfaucon, Mon. de la mon. fr., I, pl. IV, fig. 6. — Daniel, Hist. de la mil. fr., I, p. 6, pl. 2. — Ménestrier, Hist. du Roy Louis-le-Grand par les méd., pl. de la p. 30. — Poutrain, Hist. de Tournay, I, pl. IV. — Cochet, Tomb. de Child., p. 119). Depuis lors, bien des découvertes du même genre ontété faites partout où les Francs ont confié leurs dépouilles à la terre, et partout dans ces lieux on découvre des haches semblables près de Namur (Irlug. pitt., 1865, p. 384, fig. 10) ; près de Nancy (Mém. de la Soc. R. des ant. de Fr., III, p. 154, fig. 1 et 6) ; en Picardie (De Caumont, C. d’ant. mon., VI, 276) ; près de Saint-Quentin (De Caumont, Bull. mon., XXVII, 373) ; près d’Épinal (Id., XVII, 311) ; à Londitiières, de Neufchâlel (Id., XIV, p. 515, fig. 11 ; — Cochet, Seine-Inf. hist. et arch., p. 349) ; dans la vallée de l’Eaulne, a Envermeu (Cochet, Tomb. de Child., p. 124, et Seine-Inf. hist. et arch., p. 133) en Allemagne et en Angfeterre (Cochet, Tomb. de Child., p. 126). On pourrait citer beaucoup d’autres localités, et on doit se contenter de renvoyer au Tomb. de Child. de l’abbé Cochet, chap. II, p. 121 à 128. Le nombre des pièces de comparaison est tel qu’il ne saurait être douteux qu’on a bien ici sous les yeux une hache ou francisque mérovingienne.

ve ou vie siècle. — Trouvée en 1841 dans les fouilles nécessitées par la canalisation de la Vilaine dans la traverse de Rennes (Toulmouche, Hist. arch. de Rennes, p. 174, no 89, pl. XI, fig. 7). Longueur 0 m 16.