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une tête d’homme jeune exécutée sur une feuille d’or au repoussé. Joli travail de l’époque de Louis XV.

Or. — D. 0 m 013.

549. — Agrafe avec un jaspe sanguin, pierre ovale, lisse et polie.

Cuivre doré. — H. 0 m 022. L. 0 m 017. — Tous ces joyaux proviennent de la coll. du prés. de Robien.

550. — Une jambe de chevreuil mort-né et deux jambes de fœtus de chevreuil avec monture en or fin.

Ces pattes ont été trouvées en 1841 dans les fouilles nécessitées par la canalisation de la Vilaine dans la traverse de Rennes (Toulmouche, Hist. arch. de la ville de Rennes, pl. X, fig. 18). Il est difficile d’indiquer à quoi pouvaient servir ces singuliers objets, ni dans quel but on les avait garnis d’une riche monture d’orfèvrerie. Sont-ce des amulettes qu’avait imaginées, pour quelqu’opération secrète, la superstitieuse crédulité du xvie siècle ? Catherine de Médicis et ses Italiens avaient mis alors à la mode la magie et l’astrologie judiciaire.

551. — Décoration municipale. Écusson ovale présentant en légende, gravée en creux au burin : M RENE IARY. Dans le champ les armes de France, au revers les armes de Bretagne, des deux côtés entouré des colliers des Ordres du Roi et sommé de la couronne royale, accompagné de pendants de perles fines, deux en flanc, une en pointe, avec anneau et bélière en haut pour être portée suspendue par un ruban a la boutonnière de l’habit.

L’époque précise où se portait cette décoration n’est pas connue ; mais il parait qu’en 1788 la tradition n’en était pas éteinte, car les échevins de Rennes tentèrent alors de la faire revivre. On lit en effet dans le registre des délibérations du Corps de ville, séance du 29 mars 1788, la délibération qui suit « Sur ce qu’il a été représenté que MM. les officiers municipaux se trouvent tous les jours dans le cas d’être méconnus lorsqu’ils ont des ordres à donner concernant soit les affaires d’administration de la ville, soit la police ; qu’il est à propos qu’ils portent une marque distinctive qui les fasse reconnaître dans les incendies ou autres occurrences où la sûreté publique peut être intéressée. Sur ce délibéré, le bureau a arrêté qu’il sera écrit à Mgr le Bon de Breteuil et à Mgr l’intendant, à l’effet de faire autoriser par S. M. les officiers municipaux de