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soires, à l’usage du bureau de visite et de marque établi à Rennes.

« La presse, dit Abot de Bazinghen, Dict. des monn., I, p. 81, est une espèce de petit balancier qui a toutes les parties essentielles du grand, avec cette différence que la visse n’étant qu’à un filet, n’est que foulante et point aspirante, et que la barre est, pour ainsi dire, partagée en deux et ne se tire que d’un côté. »

Cette machine, marquée en creux des initiales F. P., du nom du mécanicien qui l’a fabriquée, est un ouvrage de serrurerie assez soigné. Dans la boîte d’en haut est retenu par une vis de pression un coin sans légende, où sont gravées les armes de France, dans un grenetis. Dans la semelle de la presse est pratiquée une ouverture où devaient s’encastrer les coins d’en bas, au nombre de deux.

H. 0 m 50.

540. — Coin rond destiné à être placé en bas de la presse. Lég. BUREAU DE RENNES entre deux petites fleurs de lis. Dans le champ, inscription en deux lignes : MANRES REGLEEs, avec une fleur de lis en haut, et dessous le sceptre royal et la main de justice en sautoir.

Diam. 0 m 020.

541. — Coin octogone destiné à être placé en bas de la presse. Lég. BUREAU DE RENNES entre deux petites fleurs de lis. Dans le champ, inscription en deux lignes FABON LIBRE, avec une fleur de lis en haut, et dessous le sceptre et la main de justice en sautoir.

Diam. 0 m 020.

Cette presse avec ces coins sont le résultat d’une nouvelle réglementation de l’industrie, mais sur les mêmes bases. Afin d’amener l’uniformité dans les marques de fabrique et le plombage des tissus, un arrêt du Conseil d’État du 7 décembre 1785 disposa en ces termes Art. 2. — « Pour être assuré de la fidélité des plombs, il sera gravé par le sieur Gatteaux, graveur des médailles de S. M., des coins de forme ronde, dont les uns auront 15 lignes de diamètre et les autres 9 lignes. Ils porteront pour empreintes, d’un côté les armes du Roi et les colliers des Ordres du Saint-Esprit et de Saint-Michel, et de l’autre, en légende, le nom du bureau de visite entre deux petites fleurs de lis, et en inscription ces mots : Manufactures réglées, avec une fleur de lis en haut, le sceptre et la main de justice en bas, le tout entouré d’un ruban et d’un grenetis. Il sera