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ayant excité de vives réclamations, des lettres-patentes de Louis XVI, du 15 juillet 1780 (Archives du dép. d’Ille-et-Vilaine, série C, liasse 243), modifièrent cette organisation, qui fut remplacée par un nouveau corps d’administration composé d’une assemblée municipale et d’un bureau servant qui, au lieu d’agir par lui seul, dut seulement mettre à exécution les décisions de l’assemblée. (Marteville, sur Ogée, II, 525 et Hist. de Rennes, II, 61, 62.)


523. — Coin rond destiné a être placé dans la boîte d’en bas du balancier. Lég. BVREAV DE RENNES. Dans le champ, écusson ovale aux armes de la ville de Rennes, qui sont : pallé d’argent et de sable de six pièces, au chef cousu de 4 hermines en fasce, sommé d’une couronne comtale, le tout dans un grenetis.

D. 0 m 027.

524. — Coin rond destiné a être placé dans la boîte d’en bas du balancier. Sans légende. Dans le champ, écusson samnite aux armes de la ville de Rennes ci-dessus blasonnées, le tout dans un double filet.

D. 0 m 025.

L’hôtel des Monnaies de Rennes fut supprimé par l’édit de Louis XV de février 1772, régistré en la Cour des Monnaies le 30 mars (Archives de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, série A, liasse 77). Les coins qui servaient à frapper les espèces furent, ainsi qu’un balancier ou machine qui a servi à estamper les billets de la Banque royale sous le règne de Louis XV, provisoirement déposés à l’Hôtel-de-Ville, où siégeait la juridiction des monnaies. Ils se trouvent aujourd’hui au Palais-de-Justice de Rennes, en la possession de la Cour Impériale. Sous Louis XVI, cette machine reçut encore des perfectionnements, et l’on peut voir sa forme sur la planche du frontispice de l’Almanach des Monnaies de 1786. Pour les procédés actuels et les merveilleuses applications de la vapeur, voyez un rapport de M. Barre au comité des Mon. hist., Bull. de 1851, p. 199, et Dict. de num. publié par l’abbé Migne, p. 926.

Des balanciers aussi puissants n’étaient pas toujours nécessaires, et il existait de petites machines moins énergiques destinées à divers timbrages et estampages, ou bien à la frappe de plombs ou marques de fabrique. Mais tant par leur emploi que par les types soumis à leur action, elles appartiennent, ainsi que leurs coins, à la sphragistique, et l’on s’en occupera lorsqu’on arrivera à traiter cette partie de la collection du Musée.