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t. XX, p. 54). On en a trouvé au Vieil-Évreux, dép. de l’Eure (De Caumont, ibid., VI, 476 ; — l’abbé Cochet, Tomb. de Child., p. 152), à Vieux, dép. du Calvados (Charma, ftlèm. lu à la Sorb. au com. imp. des trav. hist. en 1861, p. 137), à Saint-Saëns, dép. de la Seine-Inf. (Cochet, Seine-Inf., p. 137). Bien d’autres localités en ont offert également, et l’on peut en voir l’indication dans l’ouvrage de l’abbé Cochet, déjà cité. On s’était demandé quel était l’usage de ces objets en fer, et l’on a émis l’opinion que c’étaient des espèces de sabots qu’on attachait aux pieds des chevaux avec des lanières, à peu près comme des souliers. On cite ce que Catulle appelle ferream soleam, en parlaht d’une mule, ce que Pline attribue au luxe de Poppée, femme de Néron, qui jumentis suis soleas ex auro induere solebat (Plin., Hist. nat., lib. 33, c. 2), ce que Suétone raconte du cocher de Vespasien, descendu ad calceandas mulas. On appelle généralement ces soleœ des hipposandales.M. de Widranges, de Bar-le-Duc, cité par l’abbé Cochet, assure que celle de Scrupt « était encore assujettie au pied de l’animal au moyen de courroies qui, après avoir été enroulées autour, passaient dans la tige de fer antérieure terminée par un œillet et se bandaient ensuite au-dessous d’un tenon qui se dresse à la partie postérieure de la ferrure. Il Il n’est nullement constant, en effet, que les Romains ferrassent leurs chevaux comme le font les modernes ; on ne peut l’inférer au moins d’une manière certaine d’aucun passage des anciens.

6o Un fer à cheval festonné. Il y en a un semblable au Musée de Troyes (De Caumont, Bull, mon., XX, p. 25). A l’époque de la chute de l’Empire commencent à se montrer des fers semblables, qui paraissent avoir succédé aux hipposandales. Voyez à la 2e section, à l’article XI, Ferronnerie, la description de fers analogues trouvés dans la Vilaine, et les raisons données pour les attribuer à l’époque mérovingienne.

Donné à la Soc. d’Arch. par M. le docteur Godefroy. (P.-V. de la Soc. d’Arch., 1852, p. 70.)

7. VERRERIE.

373. — AMPULLA, bouteille au col étroit et au corps enflé, en verre épais coloré et irisé à sa surface.

Trouvé en 1841 dans les fouilles nécessitées par la canalisation de la Vilaine (Toulmouche, Hist. arch. de Rennes, p. 114, n° 25, pl. III, fig. 4).

Largeur 0 m 16 sur 0 m 10 de hauteur, en n’y comprenant pas son col (brisé), qui en avait 0 m 065.

374. — FIOLE lacrymatoire, ou plutôt fiole à parfums, en verre verdâtre, à goulot allongé.