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Lors des fouilles nécessitées, de 1841 à 1846, par la rectification du cours de la Vilaine dans sa traverse de Rennes, afin d’arriver à sa canalisation, on mit à découvert, en amont du pont de Berlin, un dépôt d’exhaussement du fond de la rivière formé d’un sable de dureté assez prononcée, composé de grains de quartz liés par un ciment argilo-quartzeux coloré plus ou moins par le fer hydraté, et dont l’aspect rappelle en quelque sorte celui d’un poudingue grossier. Il était rempli de ces monnaies ainsi que de ces ustensiles.

Toulmouche, Hist. arch. de l’époque gallo-romaine de la ville de Rennes, p. 6, 21, 114’, 115, pl. III, fig. 1.

371. — MONNAIES de moyen bronze d’Augustus et de Tiberius, fourrées avec du fer, et trouvées dans le dépôt dont on vient de parler.

Le fer a presque complètement disparu, parce qu’il formait, par suite de son contact avec le cuivre, les deux éléments d’une pile galvanique qui avait facilité la fixation de l’oxygène, ces monnaies ayant été longtemps sous l’eau de la Vilaine. Cette observation offre quelque intérêt sous le point de vue de la valeur relative des deux métaux dans les Gaules. (Toulmouche, ibid., p. 39 et 115.)

6. FER.

372. — Divers objets en fer trouvés en 1846 dans la partie du jardin de M. Lancezeur acquise par MM. de Neuville et Fresnel, traversée par un fragment, mis à découvert, de la voie romaine de Rennes à Avranches, décrite par M. Toulmouche, ibid., p. 253.

Ce sont les objets qu’il mentionne p. 308, 309, et qui consistent dans

1o Deux fers de lance de forme allongée

2o Un autre fer fortement recourbé ;

3o Deux anneaux d’une forte chaîne qui se termine par un crochet

4o Des morceaux de ferrements indéterminés

5o Une paire d’un instrument aplati, de forme ovalaire allongée, ayant 0 m 16 de longueur sur 0m 10 de largeur, se relevant à angle droit à l’une de ses extrémités, et qui, diminuant ensuite, se recourbe en dehors et se termine en une espèced’anneau ou de crochet. L’attention s’est fixée depuis quelque temps sur des ustensiles semblables, découverts sur divers points de la Gaule. Il y en a eu de déterrés à Remennecourt, dép. de la Meuse, et à Scrupt, dép. de la Marne (l’abbé Cochet, Tombeau de Childéric, p. 153, et Seine-Inf., Rist. et Arch., p. 338). Il en existe aussi au Musée de Troyes, dép. de l’Aube (De Caumont, Bull. mon.,