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tranquilles, et d’ordinaire ils ne le sont que quand ils dorment.

Il veut qu’ils soient bien tranquilles pour qu’il puisse leur raconter ses petites histoires.

Dès que les enfants sont endormis, Ferme-l’Œil s’assied sur leur lit. C’est qu’il est joliment vêtu : il porte un habit de soie, mais d’une couleur qu’il est impossible de dire. Il a des reflets verts, rouges et bleus, suivant le côté où il se tourne. Sous chaque bras il tient un parapluie : il en ouvre un, qui est orné de belles images, au-dessus des enfants aimables, et alors ils rêvent toute la nuit les plus charmantes histoires. L’autre parapluie, qui est tout uni, il le déploie sur la tête des enfants méchants, qui dorment alors d’une manière stupide ; et le lendemain, quand ils se réveillent, ils n’ont rêvé de rien du tout.

Nous allons entendre maintenant comment Ferme-l’Œil vint tous les soirs, pendant toute une semaine, visiter un petit garçon qui s’appelait Hialmar : voici les sept histoires qu’il lui conta, puisqu’il y a sept jours dans la semaine.


Lundi.

« Écoute un peu, dit Ferme-l’Œil le soir, après avoir fait coucher Hialmar ; je vais faire ma besogne. »