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rigée dans l’avenir par les larges horizons qu’ouvrent de tous côtés sur le monde la science et la civilisation, n’est-ce pas au sol même qu’il faut, pour beaucoup, attribuer la longue infériorité du génie russe et slave, par exemple le manque de vie et de vigueur de l’ancienne mythologie des Slaves Russes, à côté des fables des Grecs ou des Scandinaves[1] ?



    case surtout. Grâce en gprande partie aux défiances d’une police ombrageuse, toujours prête à exiler les écrivains aux extrémités de l’empire, la poésie nationale a trouvé là, avec Pouchkine et Lermontof, une source d’inspiration dont le romantisme d’alors a largement profité. Sous ce rapport, on pourrait comparer l’influence du Caucase sur la poésie russe, dans la première moitié du XIXe siècle, à l’influence des Alpes sur les littératures française et allemande du XVIIIe siècle, depuis Rousseau.

  1. Sur les penchants religieux et les instincts mystiques de l’âme russe, voyez tome III, livre I.