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Je ne parlerai pas des écrivains qui m’ont précédé dans cet ordre d’études, tels que Haxthausen et Schnitzler, tels que MM. Xavier Marmier, de Molinari, Léouzon-Le-Duc, ou de ceux qui s’y sont engagés parallèlement avec moi, tels que MM. Wallace, Ralston, A. Rambaud, L. Léger, Courrière. Aux uns et aux autres je suis souvent redevable, et je renvoie souvent à leurs ouvrages. La Russie est assez vaste pour que plusieurs écrivains trouvent à y faire leur moisson. Je me permettrai seulement une remarque à propos des travaux publiés sur la Russie, en France et à l’étranger, durant les dernières années. Je rappellerai aux lecteurs que, au lieu d’être le dernier venu, j’ai d’ordinaire en réalité pris les devants.

Le premier volume de ces études est consacré au pays et aux hommes, au caractère national et à l’état social, particulièrement à l’examen des différentes classes, encore si diverses, entre lesquelles se partage la nation : la noblesse, la bourgeoisie naissante, la plèbe des villes, le peuple des campagnes. C’est, pour ainsi dire, la scène vivante sur laquelle se joue le drame émouvant de l’histoire russe contemporaine.

Le second volume traite des institutions, de l’administration centrale et locale, des assemblées provinciales et municipales, de la police, de la justice, de la censure

    éléments d’une étude sur les ressorts cachés de la politique russe. Voy. : Un homme d’État russe contemporain, d’après sa correspondance inédite (Paris, Hachette).