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était mandé par le pape qui était son parent. Et, de fait, une vingtaine de chevaux attendaient tout sellés dans la cour. Donc le prince baisa la main à sa femme comme il avait coutume de le faire quand il prenait congé d’elle pour un temps un peu long. Puis, quand il fut à cheval, il se retourna vers elle pour lui dire :

— Dieu vous garde, doña Maria !

Et il sortit avec sa suite. Dès qu’elle jugea que cette troupe était hors les murs, la princesse donna l’ordre à sa nourrice d’appeler le duc d’Andria. La vieille femme la supplia de différer une réunion dont il pouvait mal advenir.

— Ma colombe, lui dit-elle à genoux et les mains jointes, ne reçois pas aujourd’hui le duc d’Andria ! J’ai entendu toute la nuit les domestiques du prince aiguiser des armes. Écoute encore, ma petite fleur : le bon frère qui vient recevoir à la cuisine son pain quotidien a renversé tout à l’heure une salière avec sa manche. Donne un peu de repos à ton galant, ma mignonne. Tu n’en auras que plus de plaisir à le revoir après, et il ne t’en aimera que mieux.

Mais doña Maria d’Avalos répondit :