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— Thérèse, on n’est jamais bon quand on aime.

Assise sur le lit, laissant, comme une baigneuse, pendre ses jambes nues, elle resta longtemps immobile et songeuse. Son visage, que le plaisir avait pâli, se colora et une larme vint mouiller ses cils.

— Thérèse, vous pleurez !

— Pardonnez-moi, mon ami. C’est la première fois que j’aime et qu’on m’aime vraiment. J’ai peur.