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et de Hierusalem, les ducs de Bretagne, d’Alençon, de Vendôme et autres, et semblablement les Ursins, les Colonne et les Cornars. » Et Perrin du Verdier s’étend avec complaisance sur les illustrations de cette « tant inclite maison » qui donna à l’Église dix-huit cardinaux et deux papes, à la couronne de France trois connétables, six maréchaux et une maîtresse de roi.

Sur la terre de Montil avaient résidé, depuis le règne de Louis XII jusqu’à la Révolution, les chefs de la branche aînée de Paves, éteinte en 1795, dans la personne de Philippe VIII, prince de Paves, seigneur de Montil, Toché, les Ponts, Rougeain, la Victoire, Berlogue et autres lieux, premier gentilhomme du roi, mort à Londres où il avait émigré et où il s’était établi merlan dans une échoppe de White-Cross-Street. Ses terres, qu’il avait laissées incultes de son vivant, furent, à l’époque du Directoire, vendues comme biens nationaux et adjugées