Page:Anatole France - L'Artiste, avril 1870.djvu/1

Cette page a été validée par deux contributeurs.










LA SAGESSE DES GRIFFONS

C’était la nuit ardente et le retour du bal ;
Vaincue et triomphante et chastement lascive,
Elle disait d’un ton de bien-être : J’ai mal !…
Les roses s’effeuillaient sur sa tête pensive
Où murmurait encor l’âme des violons ;
Son pied avait parfois un spasme mélodique.
Le mouchoir de dentelle au bout de ses doigts longs
Glissait ; et sur les bras du fauteuil héraldique,