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l’ombre colossale du Panthéon et descendit la rue Soufflot, bordée de librairies. Les camarades de Chevalier, les employés du théâtre, le directeur, le docteur Socrate, Constantin Marc, quelques journalistes et quelques curieux suivirent. Le clergé et les actrices prirent place dans les voitures. Nanteuil, malgré l’avis contraire de madame Doulce, suivit avec Fagette dans un coupé de place.

Le temps était beau. On causait familièrement derrière le corbillard.

— Mais c’est au diable bouilli, le cimetière !

— Montparnasse ? Trente minutes au plus.

— Tu sais que Nanteuil est engagée à la Comédie-Française ?

— Est-ce que nous répétons aujourd’hui ? demanda Constantin Marc à Romilly.

— Certainement, à trois heures, au foyer. Nous répétons jusqu’à cinq heures. Ce soir, je joue ; demain, je joue ; dimanche, je joue en matinée et le soir… Nous autres comédiens,