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furent, par le gouvernement autrichien, les plénipotentiaires de Rastadt, dont on n’eût pas mal fait de placer les images autour de la tribune d’alors pour perpétuer la flétrissure que méritait cette odieuse violation du droit des gens.

Maintenant que nous connaissons la scène des débats orageux qui agitèrent la république romaine, l’emplacement et la figure de la tribune romaine, nous aurons, ce me semble, une intelligence plus nette et plus vive des différentes phases de ces débats et du rôle de cette tribune.

Les chevaliers, qui étaient primitivement la cavalerie romaine, composée en partie de jeunes patriciens et en partie de plébéiens ; qui ne devinrent un ordre distinct que lorsqu’ils eurent cessé de mériter leur nom, et représentèrent alors la finance dans l’État, les chevaliers n’avaient pas et ne devaient pas avoir un lieu pour leurs délibérations et leurs votes.

Ceux qui étaient patriciens délibéraient dans le Comitium, et, quand ils furent admis au sénat, dans la curie.

Tous votaient dans les comices par centuries au champ de Mars.

Mais deux solennités amenaient les chevaliers au Forum : l’une politique, l’autre de pure cérémonie.

La première était le recensement de la cavalerie. Le censeur s’asseyait dans la tribune[1] ; chaque chevalier à

  1. Plut., Pomp., 22.