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bano, qu’on appelle à tort le tombeau des Curiaces, reconnaître le tombeau du fils de Tarquin[1].

Tite Live place ici et explique singulièrement la formation du quartier étrusque à Rome (Vicus Tuscus[2]). J’ai dit que je la croyais plus ancienne, et ce n’est pas le récit par trop invraisemblable de Tite Live qui me fera changer d’opinion.

On appelait rue et quartier étrusque (le mot Vicus a ces deux sens) une rue principale et un quartier dont la position n’est pas douteuse. La rue allait du Forum vers le grand cirque[3] ; le quartier était à gauche et à droite de cette rue, entre le Palatin et le Capitole[4].

Les Étrusques s’étant amollis et corrompus après qu’ils eurent été subjugués par les Romains, leur séjour

  1. Voy. t. I, p. 456. M. Dennis (Sep. of Etr., I, p. 416) voit dans ce monument une imitation de l’étrusque et le croit romain (II, p. 389) ; du reste, il admet sa ressemblance avec le tombeau de Porsena décrit par Pline.
  2. Tit. Liv., II, 14.
  3. In foro pompa constitit… incesserunt inde vico tusco velabroque per forum boarium in clivum publicii. (Tit. Liv., XXVII, 37 ) On voit que la rue Étrusque allait, à travers les granges de la rue des Fenili, finir près de Saint-Georges en Vélabre.
  4. L’expression de Denis d’Halicarnasse, αὐλών, vallée, montre qu’il s’étendait en largeur d’une colline à l’autre. (Den. d’Hal., V, 36.) Denis d’Halicarnasse lui donne quatre stades (un demi-mille), ce qui, au moins, appliqué au quartier, est exagéré ; il ne pouvait s’étendre beaucoup plus loin en cet endroit car, au delà du Forum Boarium, le Tibre ne laissait plus d’espace entre son rivage et l’Aventin, dont il rase presque le pied.