convenu que la première fois que son imprudente
maîtresse viendrait le trouver il lui dirait qu’il
avait réfléchi au danger qu’elle courait, et qu’il
voulait le faire cesser ; qu’il allait partir pour Blaye
et qu’il obtiendrait de ses parents de venir demander
Joséphine en mariage à l’ancienne amie
de sa mère. — Ah ! mon cher Durolet, lui dit-elle
en se jetant à son cou, que je t’en aurais d’obligation,
d’autant plus que j’ai appris par mademoiselle
Précieux que tes parents ne pourraient qu’être
flattés de mon alliance, car je suis riche ; mon
père, me dit-elle, m’a laissé cent mille francs ;
ainsi, mon bon ami, je ferai ta fortune.
Ce fut à cet instant que Durolet regretta les vœux qui l’attachaient au cloître. Sans cette maudite robe, j’aurais une jolie femme avec une dot considérable ; je pourrais avoir un état honorable ; l’innocente créature qu’elle porte dans son sein aurait son nom, et au lieu de ce tableau, qui ne peut manquer de me faire éprouver des regrets, il faut que je renonce aux doux plaisirs dont je jouis avec Joséphine, que je la livre à la colère de sa mère, que j’abandonne mon enfant, et que je reste toute ma vie capucin indigne. Au moins, tâchons d’adoucir autant qu’il me sera possible la