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L’ATELIER D’INGRES.

Je fus vivement frappé de ce nouvel aspect, bien heureux d’une Occasion assez rare, car on fuit Rome à cette époque, de voir comme elle doit être vue cette ville unique au monde, qui disparaîtra avant peu, comme tout ce qui est beau, pour faire place à ce qui est utile.

    répandue en dehors de l’Italie, sont innombrables ; j’en ai vu dans presque toutes les auberges et dans toutes les salles de restaurants de Rome, et j’ai été frappé de l’énergie un peu sauvage, mais très-puissante, de ses compositions. Elles représentaient en général des Transtévérins jouant aux boules, à la morra, dansant la saltarelle, des disputes où l’on y allait du couteau. Tout cela, d’un entrain et d’une vigueur remarquables ; mais peu de variété comme types et comme dessin. Je n’en ai pas assez vu pour me prononcer sur Pinelli ; ce qui est hors de doute, c’est que c’était un artiste ; et remarquablement doué.