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L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.

« Comment ne pas rappeler ici deux hommes, frères par le talent, dont le nom est inséparable, les auteurs des belles chapelles de la Vierge et de l’Eucharistie dans l’église Notre-Dame de Lorette, Orsel et Périn ?

« Et Roger, leur émule et leur ami, qui décora avec tant de talent le baptistère de la même église ? Étaient-ils assez dignes ceux-là de cette récompense, si légèrement accordée quelquefois ?

« En arrivant à des temps plus rapprochés, vous avez pu juger vous-même, mon cher ami, les jeunes artistes qui se sont distingués à tous les derniers salons.

« Le jeune Glaize, pendant qu’il échouait à tous les concours, envoyait au Salon des ouvrages bien supérieurs à un grand nombre de tableaux couronnés.

« Si le prix de Rome avait été décerné à Moreau, qui en était bien digne, pour son remarquable tableau d’Œdipe, la vue des chefs-d’œuvre si variés de l’Italie n’eût-elle pas détourné un instant son attention un peu exclusivement dirigée vers Mantegna ?

« Je n’étendrai pas mes recherches jusqu’aux paysagistes ; voyez cependant les trois noms qui viennent sous ma plume :

Corot, Édouard Bertin, Aligny.

« Mais je m’arrête. Cette liste, que je pourrais