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CHAPITRE XVIII

Les phares, les feux des anciens ; progrès modernes : borda, lemoyne, augustin fresnel ; nos phares au commencement de ce siècle et aujourd’hui ; la tour de cordouan, les phares de barfleur, des héhaux de bréhat, d’ar-men, d’eckmühl, etc. ; sur le littoral anglais ; le phare d’eddystone et ses constructeurs successifs : winstanley, rudyerd, john smeaton ; anecdote sur louis xiv ; les phares « privés » en angleterre ; leur rachat ; phares en fonte de fer dans diverses parties du monde ; classement des phares et fanaux, une carte de visite rimée ; les phares, selon michelet ; balises, amers, bouées et « sirènes ».

Tandis que l’esprit du mal guettait dans l’ombre sa proie, que les naufrageurs poursuivaient l’œuvre de l’antique barbarie, des fanaux s’allumaient un peu partout pour éclairer le marin et lui montrer le port.

« La première idée d’un phare, a dit Faraday, c’est la lampe du logis que le pêcheur ne perd pas de vue pour assurer son retour. » L’usage des feux destinés à guider les navigateurs remonte aux plus anciens temps ; on édifia alors les tours de Sestos et d’Abydos, sur le Bosphore, et celle de l’île de Pharos dans l’ancienne Égypte, près d’Alexandrie, dont le nom est resté à toutes les constructions du même genre. Les Romains élevèrent un grand nombre de phares ; ils en avaient construit sur le littoral de la Gaule, notamment un à Icius-Portus (Boulogne-sur-Mer) qui existait encore en 1643 : il se composait d’une tour octogonale à douze étages ; chaque étage allant se rétrécissant donnait à cette tour l’apparence d’une pyramide. Vis-à-vis de Calais, à Douvres,