CHAPITRE XV
Des « sociétés humaines » s’étaient fondées dans les principaux de nos ports, — ainsi qu’en Angleterre, en Danemark, en Italie, en Norvège, dans les Pays-Bas — lorsque, à l’imitation des marins anglais, des hommes d’initiative, parmi lesquels on comptait plusieurs amiraux, entreprirent de créer sur tout notre littoral des stations pourvues de moyens efficaces de voler au secours des marins en détresse.
Il fallait pour réaliser ce généreux projet des capitaux assez considérables, pour l’achat d’un matériel coûteux, composé de bateaux d’une construction particulière, destinés à franchir les brisants des plages et les rochers des côtes sur les points les plus dangereux, et de plusieurs sortes d’engins devant suppléer tout d’abord à l’insuffisance des stations.
C’est en 1853 que se réunirent, dans l’atelier du peintre de marine Théodore Gudin, les promoteurs de la Société centrale de sauvetage. La création de cette Société fut alors décidée ; mais des difficultés de diverses natures s’opposèrent à une réalisation immédiate d’une si noble