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CHAPITRE II

cyclones de la mer des antilles ; typhons de l’océan indien ; tornadas du littoral africain ; pamperos du sud de l’amérique. les plus mémorables ouragans sur les côtes d’angleterre, aux antilles, aux états-unis, au bengale, dans la manche, au japon, sur le littoral de l’algérie.

Au sein des mers, sous l’Équateur, dans cette immense courbe, formée d’isthmes, qui soude l’Amérique septentrionale à l’Amérique du Sud, il y a une sorte de mer intérieure séparée des grandes eaux de l’Atlantique par une chaîne d’îles : c’est la mer des Antilles. Elle est comme le cœur du vaste Océan. Là, s’active la circulation sous-marine, et des courants s’en échappent d’un jet puissant, ainsi que du cœur s’élance le sang dans les artères.

Le même phénomène se reproduit, avec moins d’intensité toutefois, dans l’océan Indien et, sous la même latitude, dans le Grand Océan, — d’un bassin si large que la circulation s’y produit librement. Partout ces courants ont pour cause la densité de la mer, rendue plus lourde, plus salée par l’évaporation de l’eau sous l’action très active et permanente du soleil.

C’est dans ces régions du globe que, sous l’influence de phénomènes électriques, se forment ces ouragans dévastateurs, ces cyclones, ces typhons qui s’en vont tournoyer et se perdre jusqu’au plus profond des continents. Les cyclones partis de la mer des Antilles montent souvent à l’extrême nord de l’Europe, pour aller expirer parfois dans la mer Noire. Ces ouragans présentent cette particularité qu’ils se déplacent en tournant sur eux-mêmes, entraînés irrésistiblement de l’Équateur vers les pôles. Leur approche est signalée par divers signes que connaissent les marins et aussi par les oscillations du baromètre.