CHAPITRE XIII
Il y a dans chacune des pages lugubres de l’histoire des naufrages quelque chose qui nous attire, nous émeut, nous passionne ; en face du péril qui menace et atteint des centaines de marins, éclate l’héroïsme que l’occasion fait naître subitement.
C’est généralement le capitaine du navire, inflexible dans sa loyauté, repoussant tout moyen de salut avant d’avoir accompli l’impossible pour préserver les existences à lui confiées. Il veut quitter son navire le dernier, ainsi le devoir le lui ordonne ; et souvent, lorsque ce moment est arrivé, il est trop tard.
Il y a la bravoure de quelque matelot obscur qui grandit tout à coup, se dévoue, accomplit des prodiges, sauve la vie de ses semblables et, dans une œuvre au-dessus de ses forces, peut-être perd sa propre vie.
Parfois c’est une femme qui donne l’exemple du courage, comme