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Je vais comptant les soupirs
Qu’adressent les blonds zéphirs
Aux nues,
Et j’entends rire l’ondin,
Quand les nymphes vont au bain
Trop nues…
Des romances des grillons,
Bruyants ténors des sillons,
J’écoute
Les refrains fastidieux,
Que l’écho capricieux
Redoute.
De tout murmure imprudent
Je me fais le confident :
J’accueille,
En ami sûr et discret,
Ce que dit au vent distrait
La feuille…
Je sais le chant du roseau
Quand l’arbre dit à l’oiseau :
— Je t’aime ! —
Et je traduis des buissons
Tous les amoureux frissons,
De même.