Tu vedrai lontane arene
Nuovi monti, nuovi mari
Salutando in tua favella,
Pellegrina rondinella.
Demain vous partirez, gentilles hirondelles,
Cherchant le ciel lointain des rivages dorés ;
Et sous les toits amis où grandirent vos ailes,
Ô chères infidèles,
Combien de pauvres cœurs vivront désespérés !
Demain vous partirez, toujours vives et folles,
Sans soucis, sans regrets, révant d’autres amours,
Songeant aux nids laissés, là-bas, sous les coupoles,
Aux douces brises molles,
Qui murmurent le soir sous les créneaux des tours.
Vers l’orient fleuri vous irez, oublieuses,
En fuyant, à plein vol, notre ciel embrumé,
Sur les minarets d’or, aux cimes lumineuses,
Pour vos ailes frileuses,
Chercher des matins clairs le rayon bien-aimé !