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Evoque pour toi seul dans ce lointain béni
Un bonheur qu’à dix ans je croyais infini !
Ah laisse-toi bercer doucement par ton rêve…
Trop tôt dans la douleur il faudra qu’il s’achève,
Pour ne pas savourer un instant le plaisir
De vivre d’un passé qui n’a plus d’avenir !