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APOLOGUE.


Un jour, la Vérité se lassant d’être nue
Mit un jupon.
La dame ainsi parée et sans être connue
Chez un fripon
S’en vint doucettement lui conter la morale
D’un ton badin ;
La chose plut d’abord au fripon qui l’avale
Sans nul dédain.
Contente d’avoir pu sans paraître importune
Placer son mot,
On la vit s’enhardir jusqu’à chercher fortune
Auprès d’un sot.
Un sage qui suivait pas à pas la déesse,
D’un air discret,
À la fin, comprenant sa merveilleuse adresse,
Prit son secret.
Au manteau de zénon cousant des broderies,
Il inventa
De nous morigéner par des allégories
Qu’on écouta…