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Pour être seuls et mieux songer,
Allons loger
Près de la nue,
À l’abri sous quelque rameau
Du vieil ormeau
De l’avenue.

Ses feuilles en se refermant,
Au nid charmant
Feront un voile,
Clair et léger pour que le soir
Nous puissions voir
Passer l’étoile.

Et de chez nous, chaque matin,
Dans le lointain,
Quand tout s’irise,
Nous verrons l’aube en manteau bleu
Blanchir un peu
La plaine grise.

Puis, descendant des cieux dorés,
Très-affairés
De petits anges
S’en viendront frapper aux volets
Des roitelets
Et des mésanges.