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CHANT MALAIS.
IMITATION.
De Mahel Malidha la noire chevelure
Est un souple manteau qui s’étend sur ses pieds ;
De Mahel-Malidha c’est la sombre parure
Que roulent, chaque jour, ses beaux doigts déliés.
Oh ! si de ses cheveux j’avais la longue tresse
J’en banderais mon arc et j’irais fièrement,
Dans son antre attaquer la sauvage tigresse,
Sans peur de son rugissement !
De Mahel-Malidha cette sombre parure
A l’enivrant parfum du suave baumier ;
On croit voir la liane en la forêt obscure
En flexibles rameaux, tomber du bananier ;
Son œil de la panthère a la douceur féline,
On ne voudrait mourir que d’un de ses regards :
Elle aspire le vent par sa souple narine
Comme font les fiers léopards.