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Ô pleurs versés, chagrins trop courts,
Flamme dont l’âme se calcine,
Fantômes après qui je cours,
Que votre perte me chagrine !…
Malgré moi, mon rêve s’obstine,
Parfois j’ai de soudains retours
Au temps de mes jeunes amours !…

Las ! le chemin que je parcours
Se couvre d’ombre et de bruine…
Adieu les grands yeux de velours !
Adieu la lèvre purpurine !
La mort est là qui tambourine…
Comme à ses coups nous restions sourds
Au temps de nos jeunes amours !…