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VILLANELLE.



Si je pouvais en agir à ma guise,
Dans mes transports, m’aidant du chalumeau,
Toujours, toujours je chanterais Denise !

Oui, sans frayeur que ma verve s’épuise,
Je rimerais villanelle et rondeau
Si je pouvais en agir à ma guise.

Puisqu’à parler Cupidon m’autorise,
Pour célébrer la perle du hameau,
Toujours, toujours je chanterai Denise !

J’irais cueillant les parfums de la brise,
Les pleurs du soir, les murmures de l’eau
Si je pouvais en agir à ma guise.

Et tout joyeux que mon chant les traduise,
En les mettant sur un rhythme nouveau,
Toujours, toujours je chanterais Denise !

Il ne faut pas qu’un refrain s’éternise,
Mais n’en sachant, pour lors, point de plus beau,
Si je pouvais en agir à ma guise,
Toujours, toujours je chanterais Denise !