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M. S.


12 mai 1877.


Elles s’en vont les âmes blanches,
Les blanches âmes de vingt ans !
Ainsi que s’envolent des branches
Les fleurs des pommiers, au printemps.

Un vent inconnu les emporte
Loin de nos cœurs, loin de nos yeux…
L’azur nous rend la feuille morte,
Seules, les âmes vont aux cieux !…

On reverra les branches vertes,
L’an prochain, sous les fleurs ployer,
Mais las en nos maisons désertes,
Rien n’égaira plus le foyer !