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« Comment peux-tu vivre captive
« Sous ces arceaux où du soleil
« Jamais rayon joyeux n’arrive
« Pour t’égayer à ton réveil ?

« De tous les bonheurs de la vie,
« Hélas ! tu n’en connais aucun !…
« Sous cette pierre ensevelie,
« Pour qui gardes-tu ton parfum

« Puisque nul œil sur notre terre
« Ne te cherchera dans ce lieu ?…
« — Ah ! leur répond la solitaire,
« N’ai-je pas le regard de Dieu ?

« Seul, il me voit et me contemple,
« Qu’ai-je besoin d’un autre appui ?
« Oiseaux, je suis la fleur du temple
« Dieu garde mes parfums pour lui ! »