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Ah ! comme elle était joyeuse,
Passant la plaine et les bois,
L’hirondelle voyageuse
Songeant aux nids d’autrefois !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Deux jours après, la pauvrette
Criait seule sur l’ormeau :
« Où donc est la maisonnette ?
« Où sont les gens du hameau ?

« Dites-moi, car je l’ignore,
« Qu’a-t-on fait du vieux clocher ?
« Près du drapeau tricolore,
« Tous les ans j’allais nicher…

« Du curé j’étais voisine ;
« Souvent, pour me reposer,
« Avec Barbe en sa cuisine,
« Sans façon, j’allais causer…

« Barbe était vieille et, peut-être,
« Dort-elle sous le gazon…
« Savez-vous pourquoi son maître
« N’est plus là dans la maison ?