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CHAPITRE QUATRIÈME.
TRAVAUX FAITS SUR L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE.

C. Sagittarii, Introductio in Hist. eccl. — Staudlin, Hist. et Littér. de l’Hist. eccl. Hanov. 1817. — Baur, Les époques de la litt. de l’Hist. eccl. Tub., 1822.

Nous pouvons suivre dans l’énumération des historiens ecclésiastiques la division indiquée en trois périodes, puisque l’histoire écrite se lie nécessairement à l’histoire réelle de l’Église, et qu’en partie elles se développent simultanément.



PREMIÈRE PÉRIODE
HISTORIENS ECCLÉSIASTIQUES GRECS ET ROMAINS JUSQU’À LA FIN
DU VIIe SIÈCLE.


§ 14. — Historiens ecclésiastiques grecs.

On n’a pu écrire l’histoire ecclésiastique proprement dite avant que l’Église chrétienne se soit propagée, qu’elle ait vécu et fait elle-même son histoire. Cependant le sentiment religieux porta de bonne heure ceux qui avaient vécu avec le divin fondateur de l’Église, à consigner la Vie de Jésus dans les quatre Évangiles. C’est au même motif que nous devons les Actes des Apôtres, de saint Luc, dans lesquels sont tracés les linéaments fondamentaux d’une histoire de l’Église ; car ils décrivent avec fidélité les premières communautés chrétiennes, leur organisation, leurs assemblées religieuses et leur propagation.

Le judeo-chrétien Hégésippe se rapproche déjà davantage du but d’une histoire ecclésiastique complète. Il vécut, d’après Eusèbe, sous Adrien (117-138), sous Marc-Aurèle d’après saint Jérôme (161-180)[1]. Eusèbe

  1. Eusèb. Hist. eccl. IV, 8. Hieronym., de Viris illustr., c. 11 et 12.