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irrité et du serpent trompé. Enfin, le Christ céleste s’unit à Jésus, Messie de Jaldabaoth, et quoique crucifié par la haine du Dieu des Juifs, il délivra les hommes à la fois de ce Dieu et du serpent (du judaïsme et du paganisme).

La consommation de toutes choses se fera par le retour de la Sophia et des hommes spirituels, dégagés de la matière, dans la Plérôma, et par la chute de Jaldabaoth, qui, dépouillé de presque toute sa puissance, sera précipité dans le chaos.

Quelques-uns de ces sectaires honoraient le serpent, d’où vient leur nom d’Ophites[1]. D’autres vivaient dans un austère ascétisme et le célibat ; d’autres encore, par esprit d’opposition aux lois du Dieu des Juifs, se livraient à toutes leurs passions ; d’autres enfin, en Égypte par exemple selon Origène, faisaient maudire le Christ aux hommes initiés. Les Sethianites[2] appartiennent à ces sectes gnostiques ; ils honoraient dans Seth le père et le chef des pneumatiques, apparu de nouveau dans Jésus, d’après le désir de Sophia. Les Caïnites vénéraient comme leurs modèles Caïn, Cham, les sodomites, tous les personnages marqués d’infamie dans les Écritures, jusqu’à Judas Iscariote, qui trahit Jésus, parce qu’il savait que par sa mort, le règne du Dieu des Juifs serait détruit. eurs mœurs étaient tout ce qu’il y avait de plus opposé à la loi (antinomistes).

BxxxForme judéo-persique de la gnose. Ghostiques syriens.
5xxxsaturnin.
Iren. I, 24. Epiph. Hær. 23 (t. I, p. 62 sq.). Theodoret. 1. cit., I, 3. Les Philosephumena, p. 244-246.

Saturnin ou Saturnilus, contemporain de Basilide, dogmatisa sous le règne d’Adrien, à Antioche. Voici les points principaux de sa doctrine, qu’il rattacha au système de Simon le Magicien et de son disciple Ménandre[3].

  1. Masheim, Hist. des Ophites (Essai d’une hist. impart. des hérésies. Helmst., 1748). Fuldner, de Ophitis. Rint., 1834.
  2. Epiph. Hær. 30 (t. I, p. 284 sq.), August. de Hæres., c. 8. Philastr. de Hær., c. 2.
  3. Iren. Contra Hær. I, 24.