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4.xxxles ophites.
Iren. I, 30. Orig. Cont. Cels. VI, 3. Les Phîlosophumena, p. 277. Epiph. Hær. 37 (Opp., t. I, p. 267). Theodoret. Hæret. Fab. I, 14 Augustin. de Hæresib., c. 17. Cf. Tillemont, t. II, p. 288 sq.

Les Ophites ont de grands rapports avec les Valentiniens, Quels ont été les premiers ? ceux-là peut-être, si l’on en juge d’après la plus grande simplicité de leur doctrine. De (βυθός, disent-ils, émanent d’abord ὁ πρῶτος ὁ δεύτερος ἄνθρωπος ou (υἱὸς ἀνθρώπου ; de leur union, πνεῦμα ἅγιον, mère de toute vie. De l’union de celle-ci avec les deux premiers naquirent l’imparfaite (σοφία ἀχαμώθ et (ὁ ἄνω Χριστός, principe de la création et de la libération. Impuissante dans son effort vers Dieu, Sophia partagea sa vertu divine avec la matière et donna l’existence à l’esprit Jaldabaoth, יַלדָאבָהוֹה, fils du Chaos. Celui-ci produisit six esprits, et uni à eux, il devint le créateur des planètes, du monde, des corps et de l’homme, et en même temps le Dieu des Juifs. Mais plus il se manifesta et s’extériora, en communiquant sa vertu déjà affaiblie au monde des esprits et des corps, plus il se perdit dans la matière, ὕλη. Alors, dans sa colère et son impuissance, il plongea un regard furieux vers l’abîme des mers, et créa un esprit-serpent, absolument mauvais, ὀφιόμορφος, ennemi de tout ce qui lui est supérieur, même de Jaldabaoth et des hommes créés par ce dernier, et qu’il chercha à en détourner. Mais Achamoth parut et entreprit de délivrer les hommes. Elle parvint à gagner le serpent et le porta à détourner les hommes de la loi de Jaldabaoth, qui leur avait arbitrairement défendu de manger du fruit de l’arbre de la science, cette défense les entravant dans leur développement et leur tendance primitive vers les choses supérieures.

Achamoth, néanmoins, ne réussit à développer cette conscience supérieure, fruit de l’infraction de la loi, que dans un très-petit nombre d’hommes. Les autres restèrent ou retombèrent sous la violente domination du créateur

    quas Valentinus in ipsa summa Divinitatis, ut sensus et affectus motus incluserat. Cf. de Anima., c. 14.