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noms dans les assemblées religieuses, à se réunir sur leurs tombeaux, pour y célébrer les saints mystères au jour anniversaire et glorieux de leur naissance céleste, pour y ériger des chapelles, des églises, et y honorer les ossements qui avaient servi d’organes à la glorification de ces âmes saintes[1].

L’Église de Smyrne alla de bonne heure au-devant des calomnies païennes, dans la lettre qu’elle écrivit sur le martyre de son saint évêque Polycarpe, en disant dans son enthousiasme religieux[2] : « Le Christ, nous le reconnaissons comme Fils de Dieu ; les martyrs, nous les chérissons comme de dignes disciples du Seigneur dont nous admirons la divine charité, et dont nous désirons imiter l’héroïque dévouement. »


  1. Euseb. IV, 15. Déjà à la mort de saint Ignace et de saint Polycarpe.
  2. Euseb. IV, 15, conserve la lettre : Ἐπιστολή τῆς Ἐϰϰλησίας τὸ Θεοῦ ἡ παροιϰοῦσα Σμύρναν — πάσαις ταῖς ϰατὰ πάντα τόπον τῆς ἁγία ϰαθολιϰῆς Ἐϰϰλησιας παροιϰίαις (Epistolê tês Ekklêsias to Theou hê paroikousa Smurnan — pasais tais kata panta topon tês hagia katholikês Ekklêsias paroikiais).