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Wartha, quand y arrivaient les publications de notre patrie allemande. Cependant, pour rester fidèle à mon plan primitif de rédiger un précis scientifique, il m’a fallu faire un choix dans ces travaux et me contenter d’indiquer, aussi complètement que possible, les sources. Au contraire, s’agissait-il de préciser les faits, ou les vérités dogmatiques du catholicisme que l’on s’était plu à altérer, à montrer sous un faux jour, et auxquels on refusait une origine qui remontât aux premiers siècles, alors j’ai cru devoir suivre le plan indiqué dans l’introduction et citer dans les notes de nombreux extraits, fournis par les sources originales. Il faut espérer aussi que les deux cartes qui accompagnent cette histoire auront leur utilité pour le lecteur, quelque incomplètes qu’elles puissent être.

À l’égard de l’histoire ecclésiastique qui remplit l’époque comprise entre la révolution française et nos jours, je déclare expressément n’en avoir voulu tracer qu’une esquisse rapide. Cependant, je n’aurais point voulu en priver cet ouvrage ; car notre temps a été fécond en événements importants pour l’Église ; de plus, toute notre vie religieuse est tellement liée à ce temps, que le théologien a besoin de le comprendre, pour remplir pleinement son devoir et exercer une influence légitime. Que si l’on considère les difficultés toutes spéciales que j’ai eues à surmonter pour rassembler tant de documents épars, cette tentative rencontrera peut-être quelque indulgence aux yeux de la critique, dont toute censure fondée me trouvera aussi reconnaissant que docile.

L’expérience a démontré que nos plus grands théologiens catholiques, et tout récemment encore Mœhler, ont puisé dans l’étude de l’histoire ecclésiastique et dans la patrologie les plus solides éléments de leur instruction théologique ; aussi, mon vœu le plus ardent et le plus sincère serait d’exercer à cet égard une influence non moins heureuse, non moins utile, sur les jeunes théologiens, surtout dans nos jours de vive polémique. Rien de plus propre à porter la conviction dans l’âme, à diriger, à inspirer les mesures les plus convenables, dans chaque circonstance donnée, que la connais-