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casion de fréquenter de grandes familles anglaises et russes et je ne me suis pas aperçue que l’institutrice y fût traitée sur le pied d’égalité parfaite ; dans les familles allemandes, elle est certainement plus considérée que dans les familles françaises et je dirai tout à l'heure d’où cela provient. Mais si, au lieu de la jeune fille de parents de classe ordinaire, il s’agit d’une jeune fille de famille aristocratique, ou, tout au moins, de bonne bourgeoisie, habituée à ne pas avoir de maîtres directs, la position est bien différente. Si cette jeune fille ne doit pas avoir de dot, son père n’ayant que de forts appointements, mais pas de capital, on l'élève avec des habitudes opulentes, mais on lui donne une grande instruction destinée ou à lui permettre un riche mariage ou à lui servir de gagne-pain, comme institutrice. En attendant, Mademoiselle est conduite dans le monde et aide sa mère à recevoir chez elle. Elle est traitée partout sur le pied d’égalité, naturellement, car le monde n’a pas autorité à sonder le fond des pensées. Mademoiselle s’habille comme bon lui semble, c’est-à-dire comme sa mère, et son miroir lui dit qu’elle est la plus jolie. Qui trouverait à redire aux cheveux plus ou moins ébouriffés, au corsage plus ou