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Lors même qu’il connaît la famille de la jeune fille qu’il désire épouser, un jeune homme ne peut lui-même la demander en mariage, et s’il n’a plus de parents auxquels ce soin revienne de droit, il en charge une personne âgée et amie. Telle est la coutume. Avant d’adresser une demande formelle, on fait généralement sonder les parents de la jeune fille, afin de savoir s’ils ont l’intention de la marier, s’ils n’ont point d’engagement, et s’assurer, si l’on tient à la fortune, qu’elle est telle qu’on la croit et qu’on la souhaite, car, une fois la demande faite, il est peu délicat de la part d’un jeune homme de se retirer.

Il ne faut pas oublier que c’est au père de la jeune personne, s’il vit, et non à la mère, qu’on doit s’adresser.

Les parents, ayant été prévenus et ayant pris leurs renseignements, répondent affirmativement ; la jeune fille n’assiste jamais à cet entretien, ni aux discussions obligées pour le règlement des affaires d’intérêt.

Pendant ces préliminaires indispensables, on tient le projet de mariage tout à fait secret ; le jeune homme ne fréquente pas ou cesse de fréquenter la maison de celle à la main de laquelle