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tous les rapports de la vie. Sans elle, toute communication permanente avec nos semblables devient impossible. C’est elle qui adoucit les mœurs, empêche les querelles de naître, calme souvent les irritations et les haines en les forçant à se contraindre et à s’étouffer ; c’est elle qui nous fait aimer de nos supérieurs et respecter de nos inférieurs.

Elle simule la bienveillance, lorsque cette qualité, par malheur, nous fait défaut.

La politesse n’est ni une qualité ni une vertu, c’est un talent que nous devons acquérir et inculquera nos enfants, comme nous apprenons à bien parler, à nous habiller avec goût ; la politesse n’est-elle pas, en quelque sorte, la forme dont nous habillons nos actes envers notre prochain ?

Il y a la politesse du cœur, qui ne s’apprend pas, comme il y a le savoir-vivre de sentiment ; mais, je le répète, je ne m’adresse pas seulement aux natures spécialement favorisées, qui n’ont besoin d’aucun guide, mais au commun des mortels, enclins aux faiblesses humaines, à l’indifférence, à la légèreté, etc.

La politesse envers les inférieurs est la marque d’une supériorité réelle et la meilleure