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tinence, que vous ne les acquerrerez pas si vous ne les possédez d’intuition par droit de naissance. C’est une insulte ou une vile flatterie, car, ou votre amour-propre et votre fatuité vous persuaderont que vous les possédez naturellement et que vous n’avez aucun besoin de chercher à les acquérir, ou votre modestie vous portera humblement au découragement.

Une certaine dose de tact, de bon sens et de cœur supplée, il est vrai, pour bien des personnes, à la connaissance de ces règles, et on est étonné de trouver cette délicatesse de savoir-vivre chez des gens desquels on ne s’y attendait pas ; ces trois qualités dictent, en quelque sorte, ce qu’on doit faire, et ne permettent pas de manquer positivement aux usages. On pourrait dire que c’est du savoir-vivre de sentiment, comme on dit : faire de la perspective de sentiment.

Le cœur nous apprend à compatir aux malheurs de notre prochain, et à être bienveillant envers lui, dans quelle position de fortune que nous nous trouvions : c’est du savoir-vivre ; le bon sens nous enseigne à respecter le mérite, n’importe quelle place il occupe : c’est de la politesse ; le tact nous indique le moment où