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TROISIÈME PÉRIODE

XVIIIe siècle, les rééditant d’après les manuscrits et les premières éditions. Évidemment, c’est d’une grande ressource ; seulement, le style de Mlle de Kéralio est diffus, verbeux. L’absence de tables de matières et d’index rend les recherches très fastidieuses.

Ensuite, elle n’a pas respecté l’orthographe des différentes époques, ce qui enlève en grande partie l’intérêt historique. Cet ouvrage a été édité par l’auteur même, par livraisons.

Il devait avoir quarante volumes, quatorze seulement ont paru. Il est curieux de connaître comment les auteurs s’y prenaient à cette époque pour s’éditer. Les conditions sont ainsi énoncées à la première page du tome Ier (1785-87) :

« Le prix de cet ouvrage sera de quatre livres dix sols le volume, en tout cent cinquante-neuf livres. Il paraîtra chaque mois deux volumes ; on paye six livres en souscrivant, et sept livres dix sols en retirant les premiers volumes. — En vente au domicile de l’auteur, 17, rue de Grammont. »

Son père était un littérateur non sans mérite ; elle avait trente-trois ans quand elle se maria avec M. Robert.

Mme Roland l’a dépeinte dans ses Mémoires comme une femme adroite, spirituelle et fière. Parmi les nombreux ouvrages qu’elle a laissés, il faut encore citer, outre celui dont nous venons de parler : Adélaïde, édité à Neufchâtel, 1776 ; His-